Je dénonce depuis longtemps les systèmes d’élevage industriel et d’abattage centralisé des animaux dits « de rente ». Je suis engagé dans le Collectif Quand l’abattoir vient à la ferme depuis sa création par Jocelyne Porcher, en 2015. Je me suis plus récemment rapproché d’un jeune vétérinaire qui œuvre à la mise en place d’un projet d’abattage à la ferme, via des systèmes d’abattage mobiles, et je soutiens financièrement et moralement son action.
Elevage et abattage
Corollaire de ces actions, j’incite les consommateurs à manger moins de viande et je suis favorable à un étiquetage détaillé sur la provenance des animaux abattus qui mettra bientôt en avant, j’espère, les modalités d’élevage et d’abattage en souhaitant que soient favorisés par les consommateurs formés, les animaux élevés en plein air et conformément à leur besoins et abattus sur leur lieu de vie, ce qui leur évitera l’effroi et la terreur des transports et du séjour en abattoir. J’encourage également à ce sujet le soutient d’initiative comme celle de la start-up Poulehouse qui propose une mise à la retraite des poules pondeuses.
L’initiative récente et conjointe de la LFDA, OABA et CIWF qui ont convaincu le groupe Casino d’adopter le premier étiquetage sur le bien-être animal mérite également notre soutien.
La question de l’abattage rituel doit elle-aussi faire l’objet d’une mise en perspective, tout comme l’égorgement des moutons au moment de la fête de l’Aïd en tenant bien évidemment compte des pratiques culturelles et cultuelles de nos amis Juifs et Musulmans.
Dans tous les cas, il faut humaniser les conditions d’élevage et de détention et les pratiques de mise à mort des animaux.
Cela vaut aussi pour la pisciculture et la pêche industrielle qui dépeuple les océans et accroît le déclin de la biodiversité. Certaines pratiques de pêche sont particulièrement cruelles comme la pêche électrique, en vigueur en Europe aux Pays-Bas à titre expérimental, qui impacte tout l’écosystème des fonds marins, et la pêche à la dynamite, illégale mais malheureusement encore couramment pratiquée en Lybie notamment et qui décime la Méditerranée.
Expérimentation animale
L’expérimentation animale est un sujet sensible. Si on ne peut nier les avancées qu’elle a permises en médecine humaine, le contexte scientifique actuel et le développement de méthodes alternatives imposent de repenser cette voie de recherche.
La règle des 3 R (Réduire le nombre d'animaux en expérimentation, Raffiner la méthodologie utilisée, ce qui implique la notion de points limites et Remplacer les modèles animaux), élaborée en 1959 (!) doit enfin être appliquée. Il faut sortir à tout prix de l’expérimentation animale.
Fourrure
Je m’oppose vigoureusement à l’élevage spécifique des animaux pour leur fourrure. Il importe de sensibiliser les consommateurs aux conditions de vie et d’abattage de ces bêtes pour qu’ils bannissent l’achat, voire les marques, qui perpétuent cette barbarie. Des initiatives individuelles existent et sont à encourager comme celle de Gucci ou de Jean-Paul Gauthier qui ont banni la fourrure animale de leurs collections.
Corrida
Bien-sûr je suis opposé à la corrida, une pratique cruelle qui n’a plus lieu d’être et certainement pas sous réserve de tradition culturelle. Je rejoins pour cela la position du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires qui s’y est opposé en septembre 2016 et dénonce la douleur infligée aux animaux dans les spectacles taurins sanglants.
Agir pour la protection animale, ce n'est pas seulement se soucier de nos espèces de prédilection. Il faut accompagner les agriculteurs dans une transition pour réduire l’usage des pesticides, s’associer à des actions contre la pollution sonore sous-marine qui contribue à décimer les populations de mammifères marins, mais aussi, plus proche de nous, lutter contre la sélection artificielle non raisonnée des races canines et félines, génératrices de problèmes de santé et d’atteintes au bien-être.
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